Les feux rouges...


 J’adore les feux rouges… Pas le choix de m’arrêter, juste quelques minutes… Trois au plus. Trois minutes toute seul dans ma voiture à ne rien faire. Pas un stop où je dois repartir en 4 secondes. Pas besoin de se questionner… Qu’est-ce que je fais pendant que j’attends au feu rouge? À rien! En fait, non. Je ne pense à rien d’utile. Ou à rien qui sert à quelque chose. Je pense aux trucs pour lesquels je n’ai jamais le droit de penser. La pensée interdite vit au feu rouge.

Depuis que j’habite à Longueuil, j’ai le droit de tourner à droite sur les feux rouges… Je ne veux pas. Je veux pouvoir m’arrêter. Être autoriser à ne rien faire! Être sur le stop! Pis que ça soit compris par le monde entier. En quoi on avait besoin d’une pression supplémentaire? En quoi j’avais besoin qu’on me donne le droit de prendre une décision? Je sais, je ne suis pas obligée! Mais j’assume moyen le klaxon du con derrière.


Alors je choisis le chemin avec le plus de feux et celui qui va le plus droit possible.


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