Ça fera 4
ans en janvier que Maman est décédée…
Et depuis,
je suis devenue la mère de tous.
Deux
réceptions du temps des fêtes en trois jours. Je suis épuisée. Je travaille
40h00 semaine, j’élève, j’éduque, j’instruis 14 petites frimousses de 8h00 à
15h00 et j’élève les trois miens le reste du temps. J’arrive à Noël
complètement sur les rotules.
Et comme si
ce n’était pas assez, depuis que Maman est décédée, c’est un besoin que de prendre
le reste de la famille sous mon aile dans les moments importants.
Je chiale,
je bougonne, je m’énerve, mais je ne ferais pas les choses autrement. J’ai eu
mon monde autour de ma table. Je les ai nourris, je les ai gâté et dorloté. Ce
soir, après avoir servi 10 personnes, je suis fourbue, mais satisfaite. Tout le
monde avait la peau du ventre bien tendu et le sourire aux lèvres. On a même encensé
ma dinde. Je n’aurai jamais les bras assez grands pour les aimer tous comme je
le voudrais. Mais j’essaie… Je lève les yeux au ciel pour le énième commentaire
désagréable de l’un et les dents serrées contre une conversation que j’aurais préféré
ne pas entendre. Mais ce n’est pas grave.
L’été,
quand ma gang, mes amies de toujours débarquent en ville, j’ai BESOIN de les
avoir près de moi. Il y a et il y aura toujours de la place à table et pour
dormir. Et s’il y en a plus, on en fera de la place.
Et si je
pouvais avoir tout ceux que j’aime près de moi, de cette façon, je le ferais.
Aimer quelqu’un, c’est m’occuper de lui. M’inquiéter de lui. L’avoir près de
moi, lui cuisiner des plats et avoir ce qu’il aime boire, ce qu’il aime manger.
Penser et réfléchir à ce qui fera plaisir.
Aimer, c’est
prendre soin. C’est ma façon de le faire. Répondre à tes besoins, c’est la
seule façon que je connaisse d’aimer l’autre.
Je suis
épuisée, je suis crevée. La cuisine déborde de vaisselle sale et de plat à
récurer… Mais c’était bon d’aimer autant.
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