Mon processus d'écriture est assez simple en général. Un mot, une phrase qui résonne plus vraie que les autres. Et comme une dentelière, je brode autour jusqu'à ce que je perçoive l'étoffe finale, la chute... Alors là seulement, je m'assois au clavier pour tisser les mots, les idées...
Quand j'avais 20 ans, pas d'enfants et qu'un boulot à mi-temps répétitif, j'avais toute la place du monde dans ma tête pour créer, pour habiller mon monde des plus jolis fils de soie.
Mais aujourd'hui, c'est bien différent. Ma vie est pleine d'enfants, de rendez-vous, de liste de tâches éternelle. Il n'y a plus de place pour ces constructions de l'esprit. Bien que je trouve le quotidien un peu lourd, je n'en suis absolument pas frustrée. Mon quotidien, je ne le représente pas, je le vis. Et c'est pas plus mal. Quand elles seront grandes, j'aurai tout mon temps pour me remettre au métier à tisser.
Et Facebook me permet de poser ici et là les bouts de fils éparses.
Mais voilà que notre vie vient de prendre un tout autre tournant. Au début, je ne comprenais pas le danger. C'est un matin de yoga qui m'a rappelé à l'ordre.
Mais qu'allais-je faire de tout ce temps? Deux semaines à ne pas avoir besoin de faire de lunchs, pas de devoirs à superviser...
Honnêtement? Je ne m'ennuie pas. Je ne paresse pas oisivement devant Netflix, je ne me lève pas à 10h00, même si je pourrais le faire. Mais je vis. Et j'ai fini par me remettre au travail. Les heures s'enfilent à une vitesse.
Et puis la peur s'est installée.
Très sincèrement, d'abord celle des autres parce que je me croyais invincible et au-dessus de ce danger.
Mais depuis quelques jours, j'ai découvert la mienne. Parce que je suis, il paraît à risque...
* * *
J'ai été blessée par des choses que j'ai lu... sur Facebook... Il paraît que les enseignants, nous sommes des bébés gâtés. Et cette appellation est la plus polie que j'ai lu. J'ai lu des choses fausses, j'ai lu des choses horribles.
Des phrases sont venues s'agglutiner. J'ai eu envie de répondre sur Facebook. Puis non... Pas question de jouer ce jeu-là...
Mais les mots et les phrases ne sont pas partis parce que je ne pouvais pas les exprimer.
Elles ont fini par se tisser au fil de mes promenades en solitaire. Laissant au pas de ma porte des écharpes inutilisées.
Pour éviter de venir ajouter du sable à la tempête déjà violante, je vais venir ici étendre mes tapisseries. Celui qui verra l'annonce aura le choix d'entrer et sera prévenu qu'ici sont entreposées des étoffes fragiles à manipuler avec soin.
Quand j'avais 20 ans, pas d'enfants et qu'un boulot à mi-temps répétitif, j'avais toute la place du monde dans ma tête pour créer, pour habiller mon monde des plus jolis fils de soie.
Mais aujourd'hui, c'est bien différent. Ma vie est pleine d'enfants, de rendez-vous, de liste de tâches éternelle. Il n'y a plus de place pour ces constructions de l'esprit. Bien que je trouve le quotidien un peu lourd, je n'en suis absolument pas frustrée. Mon quotidien, je ne le représente pas, je le vis. Et c'est pas plus mal. Quand elles seront grandes, j'aurai tout mon temps pour me remettre au métier à tisser.
Et Facebook me permet de poser ici et là les bouts de fils éparses.
Mais voilà que notre vie vient de prendre un tout autre tournant. Au début, je ne comprenais pas le danger. C'est un matin de yoga qui m'a rappelé à l'ordre.
Mais qu'allais-je faire de tout ce temps? Deux semaines à ne pas avoir besoin de faire de lunchs, pas de devoirs à superviser...
Honnêtement? Je ne m'ennuie pas. Je ne paresse pas oisivement devant Netflix, je ne me lève pas à 10h00, même si je pourrais le faire. Mais je vis. Et j'ai fini par me remettre au travail. Les heures s'enfilent à une vitesse.
Et puis la peur s'est installée.
Très sincèrement, d'abord celle des autres parce que je me croyais invincible et au-dessus de ce danger.
Mais depuis quelques jours, j'ai découvert la mienne. Parce que je suis, il paraît à risque...
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J'ai été blessée par des choses que j'ai lu... sur Facebook... Il paraît que les enseignants, nous sommes des bébés gâtés. Et cette appellation est la plus polie que j'ai lu. J'ai lu des choses fausses, j'ai lu des choses horribles.
Des phrases sont venues s'agglutiner. J'ai eu envie de répondre sur Facebook. Puis non... Pas question de jouer ce jeu-là...
Mais les mots et les phrases ne sont pas partis parce que je ne pouvais pas les exprimer.
Elles ont fini par se tisser au fil de mes promenades en solitaire. Laissant au pas de ma porte des écharpes inutilisées.
Pour éviter de venir ajouter du sable à la tempête déjà violante, je vais venir ici étendre mes tapisseries. Celui qui verra l'annonce aura le choix d'entrer et sera prévenu qu'ici sont entreposées des étoffes fragiles à manipuler avec soin.
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