Depuis quelques semaines, dans mon village, on fait de gros travaux. Alors depuis, on ne peut plus rejoindre la garderie en voiture sans faire un immense détour par les terres.
Si on veut éviter ce détour, rien de plus simple: on stationne la voiture à la caisse pop et on traverse le grand parc par le petit chemin. Et ça chicane fort de ces travaux ces temps-ci.
Les matins où papa paresse, je peux donc prendre le temps d'aller reconduire Gaëlle à la garderie.
C'est un petit matin brumeux. Gaëlle est tout de rose vêtue. Elle porte ses bottes à l'eau, son manteau de printemps. Ce matin, je lui ai fait deux petits toques de chaque côté de la tête. Elle marche devant moi. Elle regarde régulièrement derrière elle pour savoir si je la suis toujours.
Elle s'arrête, elle me tend la main et se remet à sautiller à mes côtés. Elle me regarde avec ses beaux yeux noirs:
- Il faut se dépêcher parce que si non, Arielle va avoir faim et tu ne seras même pas là pour lui donner ton lait!
- On la temps ce matin ma cocotte.
Oui on avait le temps. De toute façon, je l'aurais pris. Elle tire sur mon bras...
- Allez! Vite maman!
Pas trop vite ma Loupette, laisse-moi te regarder ma mignonne, laisse-moi te regarder grandir...
Dans un moment de silence, elle regarde autour d'elle. J'essaie d'imaginer à quoi elle pense: aux balançoires, à la grande glissoire, aux tunnels qui les appellent pas loin.
- Nous on s'aime ein! maman?
- Oui, nous on s'aime...
Si on veut éviter ce détour, rien de plus simple: on stationne la voiture à la caisse pop et on traverse le grand parc par le petit chemin. Et ça chicane fort de ces travaux ces temps-ci.
Les matins où papa paresse, je peux donc prendre le temps d'aller reconduire Gaëlle à la garderie.
C'est un petit matin brumeux. Gaëlle est tout de rose vêtue. Elle porte ses bottes à l'eau, son manteau de printemps. Ce matin, je lui ai fait deux petits toques de chaque côté de la tête. Elle marche devant moi. Elle regarde régulièrement derrière elle pour savoir si je la suis toujours.
Elle s'arrête, elle me tend la main et se remet à sautiller à mes côtés. Elle me regarde avec ses beaux yeux noirs:
- Il faut se dépêcher parce que si non, Arielle va avoir faim et tu ne seras même pas là pour lui donner ton lait!
- On la temps ce matin ma cocotte.
Oui on avait le temps. De toute façon, je l'aurais pris. Elle tire sur mon bras...
- Allez! Vite maman!
Pas trop vite ma Loupette, laisse-moi te regarder ma mignonne, laisse-moi te regarder grandir...
Dans un moment de silence, elle regarde autour d'elle. J'essaie d'imaginer à quoi elle pense: aux balançoires, à la grande glissoire, aux tunnels qui les appellent pas loin.
- Nous on s'aime ein! maman?
- Oui, nous on s'aime...
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