Yellowknife est une drôle de ville. Baroque serait un peu fort… C’est une ville toute jeune qui a à peine 75 ans. Sa construction s’est fait selon les aléas du marché des minéraux à la bourse : L’or grimpe, la ville se remplit de prospecteurs avides qui construisent oû ils le peuvent. L’or baisse, la population s’en va, un peu rebuté par le climat aride, comme la mer à marrée basse.
Depuis, le métal qui a donné son nom à la ville n’est plus exploité, remplacé par une mine de diamants.
Quand on regarde l’architecture, c’est bizarre. Les maisons sont construites moitié sur la terre, moitié sur des pilotis, enjambant les rochers les plus vieux du monde. Certains quartiers ne sont alimentés en eau que par des citernes qui livrent leur or dans d’énormes réservoirs cachés sous la maison.
Et il n’y a pas de ligne architecturale. Du moderne au style victorien au style complètement éclaté, on dirait que les gens font ce qu’ils peuvent avec l’environnement. Et comme sont rares (à part les autochtones) qui commencent et finissent leur vie à Yellowknife, d’autres viendront s’installer dans le paysage.
Le marché immobilier hors de prix a fait naître un quartier de Bourgeois-Bohème. Le Woodyard. Un savant mélange entre des shakes en bois et des maisons-bâteaux. Ne vous méprenez pas! Ce ne sont pas de vulgaires péniches. Se sont de véritables maisons sur des barges. Leurs coloris n’ont rien à envier aux maisons des Isles-de-la-Madeleine.
Puis il y a les Peace Flattes. L’espèce de Plateau de Yellowknife dans le Old Town. Dans notre paysage luxuriant, ces quartiers passeraient sans doute inaperçus. Mais à deux pas du Grand Lac des Esclaves, ce quartier a quelque chose de balnéaire. Ça me faisait penser à tous ces petits villages qui bordent le fleuve côté grève.
Le centre-ville et le reste sont assez commun. En fait, les maisons construites me font un peu penser au Far West… Au milieu du désert, avec beaucoup de poussière, très sec.
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