mais chaque année, en cette période, je ne peux pas m'empêcher de remettre tous les choix de vie sur la table et regarder où j'en suis rendue par rapport à ceux-ci. Les modifiables comme les coulés dans le béton.
- Je ne peux pas m'empêcher de remettre en question le fait que j'ai choisi d'aller travailler et de mettre mes enfants en garderie. Et ce MÊME si je vis trèèèèès bien avec cette décision.
- Je remets chaque année le fait que j'ai choisi de vivre à la campagne. Je pèse les pours et les contres sans trop savoir où ça me mène.
- Je remets SURTOUT en question le modèle familial que j'ai. Une petite bulle pas mal (trop parfois) refermée sur elle-même pour qu'elle y trouve toujours ce dont elle a besoin. Chez nous, nous étions toujours à des milles lunaires les uns des autres. Encore aujourd'hui, je trouve, même si j'aime profondément chaque membre de ma famille, que nous sommes si loin les uns des autres. Je trouve alors la distance entre nous insurmontable. Je ne veux pas ça pour mes enfants.
- Je remets en question notre mode de vie qui est directement relié au fait que j'ai choisi d'investir dans ma carrière. Je voudrais avoir du temps pour cuisiner mon pain, coudre les vêtements des enfants et manger les légumes de mon jardin bio l'été... J'aimerais profondément ça... Mais je n'aime pas faire la vaisselle, déteste repasser du tissus et enlever les mauvaises herbes. J'arrive facilement à passer par-dessus les irritants professionnels, mais pas les domestiques... Je suis mal faite comme ça...
- Je remets en question mon amoureux et le fait que j'ai des enfants (quand je disais que je remettais en question même ce qui est coulé dans le béton...) Ça me permet de mieux tout accepter les difficultés associés à ce choix. J'ai l'impression qu'il me reste encore un peu de pouvoir là-dessus. Je m'imagine attraper mes clés de voiture, passer la porte et ne pas me retourner... Ce que je ferais après, immédiatement après. Puis les jours suivants... et à un moment donné, je ne suis plus capable de rien imaginer... C'est là que je rembarque dans ma voiture et que je reviens à la maison... C'est immanquable... je reviens toujours..
- Je remets en question mon métier. Je voulais écrire... Je voulais évoluer dans un monde créatif. À la place, je me suis encarcaner dans un monde régie par des cloches, par la normalité et "ce que ça devrait être". Mais ce métier répond TOTALEMENT à une autre partie de moi qui voulait aider, aimer soutenir et être profondément humain, tourné vers les autres. Alors je me suis remontée les manches et j'ai fait de mon quotidien quelque chose de différent. La plus grande difficulté? Le regard des autres. Être totalement moi et différentes tout en entrant dans un moule...
À chaque année je fais ça... et chaque année je remets mes pantoufles en me faisant la réflexion qu'elles sont donc confortables... Je ne les échangerais JAMAIS pour tout l'or du monde...
- Je ne peux pas m'empêcher de remettre en question le fait que j'ai choisi d'aller travailler et de mettre mes enfants en garderie. Et ce MÊME si je vis trèèèèès bien avec cette décision.
- Je remets chaque année le fait que j'ai choisi de vivre à la campagne. Je pèse les pours et les contres sans trop savoir où ça me mène.
- Je remets SURTOUT en question le modèle familial que j'ai. Une petite bulle pas mal (trop parfois) refermée sur elle-même pour qu'elle y trouve toujours ce dont elle a besoin. Chez nous, nous étions toujours à des milles lunaires les uns des autres. Encore aujourd'hui, je trouve, même si j'aime profondément chaque membre de ma famille, que nous sommes si loin les uns des autres. Je trouve alors la distance entre nous insurmontable. Je ne veux pas ça pour mes enfants.
- Je remets en question notre mode de vie qui est directement relié au fait que j'ai choisi d'investir dans ma carrière. Je voudrais avoir du temps pour cuisiner mon pain, coudre les vêtements des enfants et manger les légumes de mon jardin bio l'été... J'aimerais profondément ça... Mais je n'aime pas faire la vaisselle, déteste repasser du tissus et enlever les mauvaises herbes. J'arrive facilement à passer par-dessus les irritants professionnels, mais pas les domestiques... Je suis mal faite comme ça...
- Je remets en question mon amoureux et le fait que j'ai des enfants (quand je disais que je remettais en question même ce qui est coulé dans le béton...) Ça me permet de mieux tout accepter les difficultés associés à ce choix. J'ai l'impression qu'il me reste encore un peu de pouvoir là-dessus. Je m'imagine attraper mes clés de voiture, passer la porte et ne pas me retourner... Ce que je ferais après, immédiatement après. Puis les jours suivants... et à un moment donné, je ne suis plus capable de rien imaginer... C'est là que je rembarque dans ma voiture et que je reviens à la maison... C'est immanquable... je reviens toujours..
- Je remets en question mon métier. Je voulais écrire... Je voulais évoluer dans un monde créatif. À la place, je me suis encarcaner dans un monde régie par des cloches, par la normalité et "ce que ça devrait être". Mais ce métier répond TOTALEMENT à une autre partie de moi qui voulait aider, aimer soutenir et être profondément humain, tourné vers les autres. Alors je me suis remontée les manches et j'ai fait de mon quotidien quelque chose de différent. La plus grande difficulté? Le regard des autres. Être totalement moi et différentes tout en entrant dans un moule...
À chaque année je fais ça... et chaque année je remets mes pantoufles en me faisant la réflexion qu'elles sont donc confortables... Je ne les échangerais JAMAIS pour tout l'or du monde...
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