Le lit conjugal...

J'ai toujours considéré le lit conjugal comme le reflet d'un couple et le nôtre n'est pas en reste. Nous dormons dans un lit double. La base, la simplicité. Chacun a sa zone et respecte celle de l'autre. Ça beau être petit, on s'en accommode très bien sans faire d'histoire ni ne chichi.
Avec le temps, le corps de l'un a appris à faire place à l'autre tout en conservant son propre confort. On adore dormir en cuillère, mais chéri trouve mon bras trop lourd pour ses frêles hanches. Alors je dors avec un oreiller sous le bras, dans son dos. Mais il vient blottir ses fesses contre mon ventre parce que je dors pratiquement exclusivement sur côté gauche et que dans notre emmanchure de vie, c'est seulement comme ça que ça fonctionne vraiment bien.

Jamais, en AUCUNE occasion, l'un peut exclure l'autre du lit. C'est une zone qui appartient aux deux et aucuns n'a le pouvoir d'exclure l'autre. Les seuls moments où nous ne dormons pas ensemble, c'est que l'un, pour diverses raisons, décide que pour le bonheur de tous, dorme ailleurs. Enfants malades, virus virulents qui nuiraient à l'équilibre de la famille si nous en étions atteints tous les deux .

Mais voilà, depuis plusieurs semaines, nous y dormons à trois. Au début, ça ne faisait pas de différence. Mais voilà, depuis quelques jours, l'intrus commence à prendre trop de place et à nuire à mon sommeil. Mais en plus, chéri me réveille dès qu'il fait le moindre mouvement. Je mets plusieurs longues minutes à me rendormir lors que je dois simplement me tourner. Si je pouvais simplement me retourner et envahir l'autre zone, je me réveillerais à peine. Mais là...

JAMAIS je n'exigerais que chéri quitte le lit conjugal pour mon confort. C'est moi qui irait sur le divan pour lui laisser la place. Mais cette semaine, j'ai simplement énoncé mes désagréments...

Cette nuit, chéri a déserté le lit conjugal parce qu'il voulait que je dorme bien... Si j'ai bien dormi? Un seul et unique petit réveil pour constater qu'il dormait sur le divan et POUF! J'étais retournée au pays de Morphée... C'est aussi ça notre lit conjugal...

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