... par une bouteille de rhum... Oaip! Plus j'y pense, plus je suis certaine que tout a commencé par une bouteille de rhum offerte comme ça comme cadeau de voyage.
Le rhum, c'était l'alcool de ma mère. Tous les jours, même ceux de semaine, ma mère prenait un verre de rhum jus d'orange en rentrant du travail. On avait pas intérêt à lui parler pendant ce temps-là. Après, elle redevenait une mère et on la retrouvait plus détendue.
Tout a commencé par une petite rétrospective sur mon retour au travail après 17 mois d'arrêt. Un retour après voir donné naissance à mon 3e et dernier enfant...
J'ai survécu ... J'ai survécu au retour au travail après 17 mois d'arrêt. J'ai survécu aux levés à 4h45 et aux départ hâtifs à 6h30 le matin. J'ai survécu aux retour à 16h45 après être allée chercher 3 enfants à deux endroits différents, aux soupers préparés avec un bébé accroché aux jambes, aux crises de la grande qui ne veut pas faire ses devoirs. J'ai survécu aux bains rapido et aux courses autour de la table pour rattraper une poulette en couche qui ne veut pas mettre son pyjama. J'ai survécu au bordel perpétuel, au 400 minutes de voyagement / semaine, au manque de lumière.
On s'est tous rendu à Noël vivant... Bon, on avait tous la langue à terre, enfants compris.
J'ai pris ça comme une réelle victoire sur moi... Sur ma peur... Mais voilà, quand j'y pense, j'ai trouvé pleins de petits morceaux de moi un peu partout. Mes enfants et mon travail en avaient les plus gros morceaux, mon chum et mes amis avaient le reste... Me reste pour moi, que des miettes... Et en même temps, je ne suis pas certaine que j'en avais pas. En fait, je crois que j'en ai plus que je ne le crois vraiment... Mais éparpillé. Partout où ça compte pas vraiment. Là où c'est inutile...
Bon! Il est 17h00! Si j'ai le doigt qui s'empâte, c'est la faute à cocktail...
Je disais donc? Ah! Oui! L'éparpillement... C'est grâce à lui que j'ai trouvé mon mot-phare cette année: Recentrer. C'est un verbe. Et pour cette première année de partage, ce n'est pas une faute. Une action à poser. (sujet-verbe-complément S.V.P!, c'est bien beau le cocketel, mais y'a toujours ben des limites) Quand je sens que le blanc de mon oeuf se sépare de mon coeur jaune dans le chaudron bouillonnant de l'oeuf poché, créer un petit vortex pour tout recentrer. J'ai beau vivre des pôles opposés, je suis quand ben juste une seule et même personne...
Recentrer mes finances, recentrer mon corps, recentrer mes esprits, vivre au centrer de tout ce vortex... Vivre au centre de la rose des vents, être au centre de moi-même, être au centre plutôt qu'en marge de tout... au centre de l'horloge à motoriser la trotteuse, plutôt que de courser derrière, au centre de mon centre de gravité dans mon projet de course...
Être centré sur les petits projets de tous les jours plutôt que de courir derrière un grand projet que je n'ai pas encore trouvé...
Tout a commencé par un verre un peu trop rempli de rhum... des genoux qui ont flageolé, un équilibre que j'ai dû reprendre.... que le mot-phare est apparu...
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