Mon vent intérieur...

La chevelure en bataille, les lunettes qui glissent de ma tête, les pans de mon manteau qui reste pris dans ma portière de voiture! Je mets un point ici pour respirer. Après, c'est les pieds pieds qui glissent et les yeux qui plissent. Les larmes qui restent au coin en attente de l'avalanche. 
Je marche tête baisser... le bras un peu devant...


C'est loin d'être une tempête qui fait rage, c'est mon vent intérieur qui souffle.. Il souffle tous les jours! Il est porteur de joie, de peine, de panique. Habituellement, c'est plutôt l'écho de ma montagne intérieur que j'entends. Cet écho ressemble à celui des montagnes de Suisse, rempli de clochette, de bêlement joyeux. J'entends Heidi tous les jours... Puis, comme dans tous les films, arrivent inévitablement le vent. D'abord doux et caressant. Puis il traîne quelques nuages qui parfois s'accrocheront aux faîtes de ma calotte glacière... Il souffle plus fort que l'écho... Plus de pâquerettes qui se balance sur sa tige...


J'ai attendu toute la semaine que le vent tourne de bord. Il soufflait comme le nordet... Quand Grand-papa le sentait venir sur la côte de Kamouraska, c'était jamais bon signe... 


Il n'a pas tourné... Mais ce soir, j'ai entendu le son de la balloune qui dégonfle...

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