L'incertitude de ne pas y croire...

Pour la première fois en 10 ans, j'ai mis les pieds dans l'église de mon village.
Ici, ce lieu n'est pas celui que nous cotoyons. Nous ne sommes ni pratiquants, ni croyants. En fait, je le pense. Mais depuis quelques années, je n'ai jamais été aussi attiré par celui-ci. Je le fréquante comme tout le monde pour les mariages, les baptêmes et les funérailles. Mais il se passe toujours quelque chose quand, assise sur ces bans inconfortables, je prends quelques minutes pour sentir les vibrations qui en émane.

J'ai le souvenir du baptême de Léanne où j'avais passé presque toute la cérémonie à regarder par une fenêtre ouverte qui laissait passer le soleil et le vent d'avril. J'avais l'impression que toute l'énergie du monde se faufilait par cette ouverture. Une énergie douce et bienveillante. Je me sentais en paix. En fait, lorsque je n'avais pas besoin de courir après Arielle qui n'avait pas encore 2 ans.

Quelques années plus tard, le mariage d'Évangéline. J'allaite encore Romy. En pleine cérémonie, elle réclame. Discrètement, je me place derrière une colone et je tente de la satisfaire. Malgré ma discrétion, le curé me voit de loin. Il vient me voir et m'assure qu'il n'y voit rien de déplacé... De ne pas me gêner. Peu de temps plus tard, les spectateurs sont invités à rejoindre les mariés dans la nef. Je suis en train de faire boire Romy et du font de l'église, je vois le prêtre me faire signe de me joindre à eux. Alors le plus pudiquement possible, je m'avance avec les autres. J'allaite Romy au centre de cette coupole... Je sens cette puissante énergie bienveillante qui nous entoure tous. La même qui était sortie de la fenêtre de cette église de la rue St-Hubert.

Funérail de Vincent. Grand-Papa de Geneviève. Je suis là. Toute là. J'ai l'impression de ressentir toute la tristesse de toute les personnes présentes. Geneviève est à l'autre bout et j'ai l'impression qu'elle est tout près de moi... Encore une espèce d'énergie difficile à saisir.


Décembre 2012, j'attends impatiement qu'on allume le sapin...J'avais pas prévu. J'avais pas prévu qu'un vollée de cloches alimenterait l'événement. Je suis clouée sur mes pieds. Les cloches vibrent en moi comme peu de choses l'ont fait. Et j'ai envie de croire. De croire que quelque chose s'occupe de moi.

Cet après-midi, j'écoute mes filles chanter dans ce lieu et je suis bien... Il m'attire...

Commentaires