Assise dans la voiture, j'ai les yeux dans le vague... En fait, ils font l'allé-retour entre le grand sapin qui borde une maison voisine et les flocons qui se fracassent dans mon par-brise.
Ça fait 3 fois que je remets la même chanson. Elle n'est pas rattachée à aucun souvenir en particulier.
J'veux qu'on fasse le tour de la planète à vélo
J'veux encore te prendre sur mes épaules dans les shows
Qu'on s'dessine toujours des grandes lunes
Des portraits de famille
Et des superhéros dans le dos
Habituellement, je fais ça quand j'arrive à la maison et je sais que je suis attendue impatiemment. Je reste assise sous prétexte que je veux attendre la fin de la chanson... Et je la remets, encore... et encore... Juste pour prolonger ce moment de solitude... Prendre le temps de respirer avant d'entrer dans l'oeil du cyclone...
Je veux qu'on fasse le tour de la planète à vélo
J'veux encore te prendre sur mes épaules dans les shows
Jusqu'à ce que M51 vienne voir ce qui se passe.. Je ferme les yeux et je lui fais ma face de désespérée. Je n'ai pas besoin de rien dire... Il comprend. Une zone de bulle.
Y'a un monstre qui crie
Au creux de ton ventre
qui fait tout pour te prendre
Des tranches de ta vie
Il mange les sourires
Il boit les larmes de joie
Faut pas qu'il te voit
Et qu'il recrache le pire
Mais là, personne ne m'attend. Je suis la première arrivée. À part le ban de neige à déplacer, rien... Je peux juste écouter la même chanson 4 ou 5 fois si ça me chante.
Pour quelqu'un qui me connaît bien et m'aime un peu, cet état est inquiétant. J'ai probablement l'air infiniment triste...
Mais je ne suis pas mal... Je n'ai pas envie de pleurer.. En fait, je ne me suis pas sentie aussi bien depuis des jours. J'ai bien les yeux mouillés, mais pas de chagrin.. Il ne se passe rien entre les deux oreilles. Je chantonne les paroles de cette chanson que je connais par coeur. Je compte les branches des flocons qui tombent... Je regarde la tête du sapin qui se secoue l'aiguille pleine de neige...
Ça fait 3 fois que je remets la même chanson. Elle n'est pas rattachée à aucun souvenir en particulier.
J'veux qu'on fasse le tour de la planète à vélo
J'veux encore te prendre sur mes épaules dans les shows
Qu'on s'dessine toujours des grandes lunes
Des portraits de famille
Et des superhéros dans le dos
Habituellement, je fais ça quand j'arrive à la maison et je sais que je suis attendue impatiemment. Je reste assise sous prétexte que je veux attendre la fin de la chanson... Et je la remets, encore... et encore... Juste pour prolonger ce moment de solitude... Prendre le temps de respirer avant d'entrer dans l'oeil du cyclone...
Je veux qu'on fasse le tour de la planète à vélo
J'veux encore te prendre sur mes épaules dans les shows
Jusqu'à ce que M51 vienne voir ce qui se passe.. Je ferme les yeux et je lui fais ma face de désespérée. Je n'ai pas besoin de rien dire... Il comprend. Une zone de bulle.
Y'a un monstre qui crie
Au creux de ton ventre
qui fait tout pour te prendre
Des tranches de ta vie
Il mange les sourires
Il boit les larmes de joie
Faut pas qu'il te voit
Et qu'il recrache le pire
Mais là, personne ne m'attend. Je suis la première arrivée. À part le ban de neige à déplacer, rien... Je peux juste écouter la même chanson 4 ou 5 fois si ça me chante.
Pour quelqu'un qui me connaît bien et m'aime un peu, cet état est inquiétant. J'ai probablement l'air infiniment triste...
J'veux qu'on fasse le tour de la planète à vélo
J'veux encore te prendre sur mes épaules dans les shows
Qu'on s'dessine toujours des grandes lunes
Des portraits de famille
Et des superhéros dans le dos
Mais je ne suis pas mal... Je n'ai pas envie de pleurer.. En fait, je ne me suis pas sentie aussi bien depuis des jours. J'ai bien les yeux mouillés, mais pas de chagrin.. Il ne se passe rien entre les deux oreilles. Je chantonne les paroles de cette chanson que je connais par coeur. Je compte les branches des flocons qui tombent... Je regarde la tête du sapin qui se secoue l'aiguille pleine de neige...
Il va plier bientôt
Se jeter par dessus bord
Il va quitter ton corps
Cette envie de quitter cette jupe et de sauter dans ma salopette de neige (salopette, mot que j'aime plus que l'objet lui-même) et de prendre une pelle pour déplacer le ban de neige. Je me suis faite scooper (scooper, jeu de mot débile) par M51 avec son espèce de truc machin. En moins de 2, le ban était déplacé...
Je suis restée encore longtemps dehors après que les enfants soient rentrés... Ça faisait du bien...
Un Monstre, parole et musique: Louis-Jean Cormier
Il faut savoir que n'importes quelles chansons de l'album Treizième étage aurait pu faire l'affaire...
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