Loin de Disneyland
– Patrice Michaud
Patrice Michaud,
ce fût un premier rendez-vous manqué il y a 4 ans. On m’avait proposé d’aller
le voir en spectacle et j’ai un peu levé le nez… Malheureusement… J’aurais dû
être volontaire. J’ai acheté l’album en 2015. Une copine m’a proposé d’aller le
voir en spectacle… Pis j’ai pogné de quoi ! Pour reprendre ses mots :
« J’avais un Crunch, là j’ai un kick ! » Cet homme est une
bête de scène INCROYABLE !!!
Loin de
Disneyland est une chanson de milieu d’album. Genre la chanson pour laquelle on
ne fera pas de vidéoclip parce que c’est trop difficile de s’éloigner du propos
de la chanson. Une chanson d’amour, j’imagine de la petite neige de fin
novembre, dans une chambre un peu morne et ce couple qui se découvre… Il
voudrait qu’elle puisse rester… Il veut tellement que ça finit par lui faire
mal… Et à trop souffrir il lui demande de partir parce qu’il ne sait pas
comment … Elle s’est mis à pleuvoir… *Bruit
de cœur qui crash ben raide*
(Désolée pour le vidéo... Mauvaise interprétation... Mais c'est le mieux que je puisse faire)
Exercice - Les
trois accords
Découverte sur le
tard… L’album est quand même sorti il y a deux ans. Dans le gros jus sale du
déménagement… J’en pouvais plus de mes trucs « Jouage dans le bobo » habituel… J’avais juste envie de musique
qui m’amène ailleurs. Pis ma fille est sortie de sa chambre et a enlevé ses
écouteurs :
- Tu écoutes quoi ?
- Ça !
C’est moi qui lui
aies fait découvrir les 3 accords, c’était à elle de me faire re-découvrir. Pis
cette chanson… C’est pas la plus évidente de l’album… Mais c’est celle où il
dit « J'envie tous les enfants, bedonnants, Qui n'font pas d'exercice » Ben oui ! On
pourrait-tu envier ceux qui se crissent de toute !
Paradis
City -
Jean Leloup
Je connais
une douzaine des chansons de Jean Leloup par cœur. Isabelle, Nathalie, 1990. J’en ai une douzaine d’autre pour
lesquelles, je peux raconter une histoire associée… Jean Leloup, c’est mes 15
ans, c’est mes 20 ans, c’est mes 25 ans… Pis il y a eu un trou. Un énorme trou
où il m’a manqué ça… Pis c’est revenu… Je peux dire que Paradis City, c’est mes
presque 40 ans… Pis le vidéo… le vidéo… Je ne m’en remets toujours pas…
Rien à faire
- Marie Pier Arthur
Parfois, on
aime des chansons sans raison. Juste les premières notes nous donnent le
frisson. La mélodie n’a rien de spéciale à part que c’est du Supertramp… Juste tellement… C’est le
genre de truc qui aurait pu jouer chez tes parents quand tu avais 5 ans. Mais c’est
du ici et maintenant, pis tu aime ça !
Les
aurores - Mara Tremblay
Au Show de
Patrice Michaud, il a chanté cette chanson en rappel… Je me suis tout à coup rappelé
que j’aimais cette chanson. Pour le sentiment amoureux qui y est on-ne-peut
plus réaliste. Pas un truc romantico-mocheton. Juste normale. Juste que l’amour,
si simple soit-il fait mal, dévore en dedans. Je suis retournée à d’autres
titre comme « Tout nu avec toi » où elle lui dit « Désolée si chaque fois que je te vois je pense
à être tout nu avec toi… » C’est sensuel, c’est sexuel cette
chanson-là… Je me vois (avec 100 livres en moins, c’est pas manquable) pendue
au coup de quelqu’un (que je ne vois pas, mais des fois Patrice Michaud :-P)
à me laisser bercer sur cette chanson…
Pis la version de Patrice Michaud tant qu'à y être!
We Go
Home -
Adam Cohen
Dans mon ancienne maison, il fait un soleil magnifique au début janvier. On fait des boîtes! Gen met cet album! Je suis happée par cette voix. Le moment est presque parfait. Du vin, des copines et Geneviève qui nous raconte les nouvelles de 1993 en emballant des vieilles coupes à vin dans de vieux journaux que Michel garde.
Tout comme
son père, Adam Cohen sait raconter sans raconter… On imagine la scène dans la
voiture sans imaginer le sous texte… Celui où il aime sans aimer… Relation d’adultes…
Comme cette chanson est en anglais, je l’ai écouté, passé sur le repeat sans
comprendre ce qu’elle raconte. Pis un jour, je me suis arrêté à les lire, à les
traduire maladroitement… Pis j’ai comme les chansons de Leonard Cohen, compris
le sous-texte.
Uptown Girl -
Billy Joel
Tu sais, il
arrive le moment, dans un grand voyage en voiture, où on sait pu trop quoi
écouter. Y’a chéri qui annonce : « Je nous ai fait une playlist ! »
Je grimace un peu… Chéri endure très bien ma musique, mais je tolère pas mal
moins la sienne… Et comme je suis nombriliste et hypersensible du tympan, je
grimace. En lâchant un soupir « Ben ! Oui ! Ok… On va se rendre
jusqu’à Toronto, pis après, on va changer ok ? » Je me cherchais
pleins de choses à faire pour occuper mon cerveau comme compter le nombre de
drapeaux du Canada, le nombre de voitures vertes. Le genre de trucs très utiles
pour juste que les kilomètres avancent plus vite jusqu’à Toronto…
-
Eh ! Je
la connais cette chanson-là ! C’est qui ?
-
Billy Joel !
-
Ah ! Ein ?
Pis celle-là aussi !!! Pis celle-là !
J’ai passé un sacré beau
moment jusqu’à Toronto ! Mes pieds se laissaient aller entre le sac de
ravitaillement d’urgence pleins de barres tendres pour les enfants et les 18
bouteilles d’eau.
L’été dernier, je préparais l’arrivée
de mes premiers invités officiels dans ma super nouvelle maison. J’étais une
boule de bonheur ! Je ne savais plus où me pitcher tellement j’étais
excitée ! Je me suis souvenue de mes petits pieds dans le fond de la
voiture entre Kingston et Toronto. Je l’ai mis cette playlist et BANG !
L’Amour a pris son temps - La
guerre des tuques
Bon je sais ! C’est de la
nostalgie à la puissance 1000 ! 2e année ou 3e ?
Mais j’ai 8 ans, c’est sûr. La sœur du comédien qui joue Danielle Blanchette de
Victoriaville est dans ma classe ! Elle m’apprend que son frère joue dans
un film ! Pfffff ! Même pas !
Par un novembreux dimanche
après-midi, mon père nous traîne au cinéma. La Guerre des Tuques que ça s’appelle.
Juste d’aller au cinéma… C’est la 2e fois que j’y vais DE MA VIE !!!!
Il pourrait nous faire voir n’importe quoi !
Pendant 90 minutes, je ne
parle pas ! Tour de force ! Patrick est sur le grand écran ! Je
le vois à peine ! Je suis juste subjuguée par cette histoire de jeunes qui
se font une guerre affectueuse. La neige sur l’épaule, le trou dans la mitaine…
La guerre, la guerre, c’est pas une raison pour se faire mal ! Je serai
marquée à jamais par ce film. Quelques semaines plus tard, en long convoie,
toute l’école parcourt les deux coins de rues qui nous séparent du cinéma de
quartier. On va voir ce film… Un souvenir immense pour moi ! Patrick est
assis dans la salle et on regarde le film… Pffffff ! Incroyable dans ce
monde tellement imperméable à tout ça.
Je l’ai fait regarder à mes
filles une douzaine de fois. Elles collent aux mêmes répliques que leur maman
il y a 32 ans… Alors, quand est venu le temps d’aller voir la version 3D, j’ai
eu très peur… Peur de gâcher mon souvenir. Alors je me suis apprivoisée avec
cette version de la plus belle chanson… Premier éclat de voix, c’est Louis-Jean
Cormier… Uper cute !!! C’est fait ! K.O. Je suis amoureuse !
Deux saisons
trois quarts - Louis-Jean Cormier
Ben oui… Avec pas
de point d’exclamation… Juste une évidence pas du tout étonnante. Je l’aime…
Peu importe la chanson, le moment, je pars dans un autre monde. Sa voix, son
univers… J’écoute pas les paroles… Je me laisse juste bercer à l’infini. Plus
les images viennent facilement dans ma tête, plus la chanson me colle à la
peau. C’est souvent un détail qui accroche mon cerveau, là rien. C’est comme
aller à l’hôtel pour moi. Protéger du reste du monde sans responsabilités. Je
suis allée au lancement, je l’ai vu en spectacle, le tout m’a laissé une
impression physique autant qu’émotive. Deux saisons trois quarts, c’est de la
lumière. Celle d’un couché de soleil qui passe à travers les poteaux sur l’autoroute.
Parce que c’est insaisissable, ça ne se photographie pas, pis ça doit juste s’imprimer
dans le cerveau.
***
Du premier
octobre au 31 janvier, c’est un carême culturel ! Interdiction d’acheter
livres, disques ou autres trucs. Parce que je trouve ça niaiseux de s’acheter
ces choses-là avant Noël. Qu’est-ce que le monde peut t’offrir après si tu t’achètes
tout avant ? Et en plus, à l’air du numérique, c’est ultra facile. Deux
cliques de souris et tu jouies.
Quand j’avais 15
ans et que j’apprenais qu’un artiste sortait un nouvel album, je calculais le
nombre d’heures de gardiennage à faire, puis un samedi matin, je comptais mon
pécule. Je sautais dans mes bottes. C’était 4-5 arrêts de la 161 jusqu’au métro
Rosemont, 4 stations de métro sur la ligne orange jusqu’à Berri-de-Montigny. Je
prenais la sortie Ste-Catherine jusqu’au Archambault. Je rentrais, j’achetais
la cassette. Mais comme ma mère m’avait refusé le Walkman JAUNE et que j’avais
juste trop honte de sortir mon Walkman gris réaliste qu’elle avait acheté au
Radio Shack en public, j’attendais chez moi pour déballer ma cassette. Là, ma
mère me perdait pour 2-3 jours, enfermée dans ma chambre. Ça, c’était cultivé
le désir… Aujourd’hui, du désire à sa satisfaction, il doit se passer une
grosse heure maximum SI tu n’es pas à la maison… Alors…
C’est année, j’ai
BEAUCOUP désiré. Et aujourd’hui, j’étire le plaisir. J’ai reçu pleins de cartes
ITUNE et j’y vais, un album par semaine… J’en suis juste rendu à mon 2e
et je SAIS déjà que peut-être certaines tounes seront dans ma liste de l’an
prochain…
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